Aristide Briand,
initiateur du "Projet d’Union Européenne" dès1929.
Aristide Briand [1], "né le 28 mars 1862 à Nantes et mort le 7 mars 1932 à Paris, est un homme politique et diplomate français qui a été onze fois Président du Conseil et vingt-six fois ministre. Il a joué un rôle essentiel dans les relations internationales après la Première Guerre mondiale."
Du 16 janvier 1921 au 12 janvier 1922, Aristide Briand fut pour la septième fois chef du gouvernement , Alexandre Millerand présidant la république .
Aristide Briand reçu le Prix Nobel de la paix en 1926, conjointement avec Gustav Stresemann, pour son action en faveur de la réconciliation entre la France et l’Allemagne lors des accords de Locarno de 1925.
"En 1928, poursuivant son rêve de paix par la sécurité collective, dont l’axe serait la Société des Nations (SDN), il signe avec l’Américain Frank Billings Kellogg le pacte Briand-Kellogg visant à mettre la guerre hors-la-loi. ... Ayant quitté le socialisme, il fut considéré par les socialistes comme un « renégat », un « traître ». [1]
"Le 5 septembre 1929, président du Conseil, il annonce devant l’Assemblée générale de la Société des Nations, au nom du gouvernement français et en accord avec Stresemann, un projet d’union européenne. L’Assemblée lui donne mandat pour présenter un Mémorandum sur l’organisation d’un régime d’union fédérale européenne (rédigé par Alexis Leger) qui ne fut pas retenu. Sa construction diplomatique s’est écroulée dès le début des années 1930, marquées par la crise économique de 1929, la montée du nazisme et du nationalisme japonais."
- Carte de l’Europe en 1923
La carte de l’Europe, redessinée par les traités de paix de 1919, transforme profondément les frontières des anciens empires écroulés.
L’Empire russe, devenu la Russie communiste, ne retrouve pas les territoires cédés au traité de Brest-Litovsk : les pays baltes et la Finlande deviennent indépendants. L’ouest de la Russie est attribué à la Pologne – plus exactement la Pologne indépendante reconstituée récupère ses territoires qui avaient été jadis conquis par les empires de Russie, de Prusse et d’Autriche.
En 1921, changements et effets socio-politiques pour les citoyens des pays d’Europe.
Avant la guerre, certains pays, comme la Finlande en 1906, la Norvège en 1913, le Danemark et l’Islande en 1915, avaient accordé le droit de vote aux femmes. Les premiers pas vers l’émancipation.
Dès la fin de la guerre se furent l’Allemagne, les États-Unis, la Russie, l’Autriche, l’Estonie, la Lettonie, la Pologne, le Luxembourg et les Pays-Bas qui accordent le droit de vote aux femmes.
Mais pour beaucoup, l’après-guerre a constitué un retour à la normale et aux valeurs traditionnelles. En 1921, les femmes au travail en France n’étaient pas plus nombreuses qu’avant 1914 mais 700 000 veuves de guerre furent autorisées à être "chefs de famille".
Ce n’est seulement qu’en 1945, après une seconde guerre mondiale, 27 années plus tard, que la France, désespérément patriarcale, engluée dans ses lenteurs, permettra aux femmes de devenir des citoyennes.
Reconnaitre "la sympathie éprouvée pour le peuple letton", en rendant "hommage aux efforts qu’il a accomplis, afin d’organiser dans l’ordre et la paix sa vie nationale" est respectable en 1921, face à l’empire russo-soviétique..