12:04 01/09/2012 MOSCOU, 1er septembre - RIA Novosti
"Nous ne fermerons pas les yeux sur la violation de la Convention européenne des droits de l’homme et de la Charte européenne sur les langues régionales lors de nos discussions avec le gouvernement estonien et avec l’Union européenne. Le problème le plus grave de nos relations avec les pays baltes est celui des non citoyens", a indiqué M.Lavrov devant des étudiants de l’Université des relations internationales de Moscou (MGuIMO).
"C’est une honte pour l’Union européenne, c’est une honte pour l’OTAN qui se considère aussi plutôt comme une école de la démocratie qu’un bloc militaire", a ajouté le ministre.
La Lettonie et l’Estonie comptent près de 500.000 "non citoyens" russophones qui n’ont pas le droit de vote.
Moscou est prêt à relancer les entretiens avec Tallinn sur un traité de la frontière, mais il n’oubliera pas le problème des non citoyens, a conclu M.Lavrov.
La situation de la minorité russophone en Lettonie et en Estonie est plus complexe qu’en Lituanie. Après la chute de l’URSS, de nombreux Soviétiques russophones qui résidaient en Lettonie et en Estonie se sont vu refuser le droit d’obtenir automatiquement la nationalité de ces pays. Afin de régulariser leur situation, les autorités leur ont attribué le statut de "non citoyens". A l’heure actuelle, ces personnes constituent 9% de la population estonienne et environ 16% de la population lettone. En Lituanie, la part des habitants russophones est d’environ 6%.
Information du site rianovosti
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